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[1er septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson]
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 :: Royaume Uni :: Écosse :: Poudlard :: Parc de Poudlard
Elena Nilson
Elena Nilson

Feuille de personnage
Statut sanguin: Sang-Pur
Baguette magique: Orme, Flexible, Plume de Phénix, 22 cm
Lieu de résidence: Irlande ou Poudlard
Serdaigle [3ème année]
Serdaigle [3ème année]
Messages : 25
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MessageSujet: [1er septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson] [1er septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson] Icon_minitimeDim 13 Nov - 12:59
[1er Septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson].

Elena se sentait prête, disposée et enthousiaste à l'idée de retourner sur les bancs de Poudlard. Elle avait eu plaisir à retrouver ses amis d'enfance chez les Morrison pendant près d'une semaine après avoir passé quelques semaines chez sa mère en France : Duncan, Alan et Meryl avaient été égaux à eux-mêmes, et tout aussi ravis qu'elle de ces retrouvailles. Arthur, son parrain, était une figure tout aussi bienveillante, chaleureuse que bonne-vivante, tout comme son épouse Rosalynn était affectueuse et prévenante à son égard. La jeune Nilson préférait de loin passer du temps avec eux que d'être contrainte à supporter la compagnie de son oncle Robert et de son cousin James, dont elle n'appréciait pas du tout les caractères et comportements.

Parce que vous allez me manquer toute l'année, donc je veux passer quelques heures encore avec vous ! Et aussi m'assurer que vous ne fassiez pas d'autres bêtises, au moins jusqu'à Poudlard ! Après...


Un sourire amusé se tissa sur les lèvres de l'adolescente alors qu'elle se rappelait de sa surprise et de l'étonnement de ses amis lorsque son parrain leur avait appris qu'il les accompagnerait jusqu'à Poudlard cette fois, et avait répondu ainsi aux questions simultanées d'Alan et de Duncan. C'était la première fois que le Capitaine Auror les accompagnait jusque dans le Poudlard Express, aussi la jeune Nilson se demandait s'il n'y avait pas d'autres raisons à sa venue jusqu'à l'école. Après tout, elle avait lu dans la Gazette du Sorcier des articles sur des événements assez inquiétants, tels que la série d'enlèvements mystérieux d'enfants qui sévissait au Royaume-Uni sans que les responsables n'aient pu être arrêtés pour l'heure. Sa présence n'était pas passée inaperçue dans le train d'ailleurs, même s'il avait su mettre à l'aise les élèves qu'ils avaient pu croiser. Phinéas n'avait pas pu les rejoindre puisqu'il avait été nommé Préfet cette année, et donc le cinquième année de Serpentard devait faire le trajet dans la voiture réservée aux préfets et au préfet en chef de l'école de magie.

Elena avait beaucoup discuté avec Meryl dans le train, échangeant un plaisir commun de reprendre les cours et les entraînements de Quidditch avec le reste de leur équipe des aigles. Elle n'avait pas vu le temps défiler dans le train, en particulier lorsqu'une autre amie du club de journalisme vint pointer son nez dans leur compartiment, avec ses longs cheveux noirs caractéristiques et ses yeux vifs : Édith Black. Un peu intimidée par la présence de l'Auror qu'elle ne connaissait pas, la jeune verte et argent fut prompte à se ressaisir alors qu'elle prenait place à leurs côtés avec leur accord, s'arrangeant pour s'asseoir juste à côté d'Alan au grand amusement de l'ensemble des personnes présentes. Rééquilibrant la parité dans le compartiment, l'ambiance fût bonne bien que plus réservée avec la présence d'Arthur avec eux. Ils avaient confiance en lui, bien sûr, mais ils ne pouvaient pas s'exprimer aussi librement qu'ils le feraient entre élèves et adolescents. Alan et Duncan se tinrent ainsi un peu plus tranquilles que d'ordinaire, ce qui amusaient assez la jeune Nilson et sa consœur Morrison.  

Comme ils n'étaient plus en première année, ils ne firent pas le trajet en bateaux jusqu'à l'école mais empruntèrent, comme l'an passé, les calèches aux destriers invisibles. Alors qu'elle allait monter dans la même calèche que Duncan, Alan et Meryl tandis qu'Édith était partie rejoindre d'autres amis de sa connaissance, Arthur l'avait retenue et l'avait menée un peu à l'écart, l'invitant gentiment à monter dans une calèche en particulier avec lui. L'adolescente fut d'ailleurs étonnée de voir que la porte du calèche se referma dès qu'Arthur et elle furent installés, sans attendre d'autres passagers.

Dis Arthur, tu es sûr que tout va bien ? Est-ce qu'il y a une raison pour faire calèche à part avec les autres ?
Je vais juste te présenter un vieil ami, qui est devenu prof il n'y a pas longtemps
Un nouveau professeur ? Ca ne me dérange pas, bien sûr, j'ai confiance en toi. C'est juste que je suis un peu surprise que tu veuilles nous présenter spécifiquement avant le début des cours.
C'est un vieil ami de la famille. Tu peux faire ce plaisir à ton vieux parrain, quand même ?
Bien sûr ! J'ai encore beaucoup de questions, mais je gage que je n'en saurais pas plus avant qu'on ait rejoint ce mystérieux ami.


Au sourire affectueux mais espiègle d'Arthur, Elena savait qu'elle devrait prendre son mal en patience et qu'il ne se laisserait pas amadouer pour lui en révéler davantage. Comme elle le disait souvent à Alan et Duncan, il fallait savoir choisir ses batailles et savoir battre en retraite quand elles ne pouvaient être gagnées, ne serait-ce que pour réviser ses plans et échafauder éventuellement une contre-attaque. Elle ne savait trop ce qu'avait en tête son parrain, mais l'adolescente voulait bien faire un petit effort ne serait-ce que par égard envers lui. Arthur changea bien rapidement le sujet et orienta leur conversation sur les vacances qu'elle avait passé en France. Ils conversèrent tout au long du voyage, son parrain étant aussi bavard qu'à son ordinaire, même si Elena le trouvait de particulièrement bonne humeur.

Là encore, elle fut étonnée de voir leur calèche s'éloigner de l'endroit dans la cour où ses comparses avaient été stationnées. Ils furent menés un peu à l'écart avant que la calèche ne s'immobilise à son tour. Remerciant Arthur qui sortit en premier et lui tint la porte pour lui faciliter la descente, Elena mit pied à terre et jetait un œil intrigué à ses alentours. Ils se trouvaient bien dans la cour proche des grandes portes du château, dans le parc de l'école de magie. Cependant, une odeur particulière et méconnue vint titiller son sens aiguisé de l'odorat et instinctivement tendue, la jeune fille tourna aussi ses yeux azurés dans sa direction alors qu'Arthur attirait son attention en posant une main sur son épaule. Son parrain la guida jusqu'à une assez grande silhouette qui les attendait près de là, dont émanait cette odeur imperceptible pour ceux qui n'étaient pas eux-mêmes frappés par la malédiction avec laquelle elle était née. Un autre lycanthrope ? Sa curiosité naturelle ne s'en trouva que plus aiguisée encore alors qu'elle dévisageait l'inconnu avec attention. Il était revêtu d'un costume noir très sobre, composé d'une chemise blanche à col, d'un gilet et d'une épaisse veste, avec une cravate tout aussi sombre nouée autour de son cou, sous l'écharpe de laine noire qui le protégeait sans doute des bourrasques fraîches écossaises. Il paraissait plutôt mince, même si c'était difficile à juger avec son costume complet, et Elena aurait eu du mal à estimer précisément son âge avec ses traits secs et pâles, ses cheveux noirs courts striés de mèches grisées sur ses tempes. Elle supposait que s'il s'agissait d'un vieil ami de son parrain, sans doute devait-il être contemporain à ce dernier, soit dans les trente ou quarante ans. En tout cas, la seule chose dont elle était sûre était qu'il était un loup-garou, tout comme elle. Était-ce la raison pour laquelle Arthur tenait à les présenter ? Cela pouvait être logique. Elena était certes habituée, l'école était prévenue de sa condition spécifique et elle passait les nuits de pleine lune isolée près d'une cabane abandonnée et hors périmètre des élèves dans la Forêt Interdite, dans un espace délimité isolé par de puissantes barrières établies à ces moments-là.

Je te rappelle que c'est ma filleule, donc tu as intérêt à en prendre soin.


Nilson estima que c'était une raison plausible, et qu'elle devrait se contenter pour le moment de cette hypothèse avant d'en savoir plus sur cet énigmatique personnage que l'adolescente était sûre de n'avoir jamais rencontré auparavant mais qui semblait intriguer la louve qui était en elle, bien moins méfiante qu'elle-même. C'était un vieil ami de son parrain, aussi pouvait-elle lui laisser le bénéfice du doute avant d'émettre le moindre jugement, ce serait contre ses principes. L'adolescente se tourna vers lui, un sourire cordial aux lèvres et inclina légèrement sa tête en guise de salutations respectueuses, ainsi revêtue pour sa part de son uniforme propre aux Serdaigles.

Bonjour, monsieur. Enchantée de faire votre connaissance. Je m'appelle Elena Nilson, je suis en troisième année à Serdaigle. Mon parrain m'a dit que vous étiez un vieil ami à lui.


Prudence et cordialité étaient de mise tant qu'elle n'en savait pas davantage sur lui, tout comme il n'était pas conseillé de commettre un impair. L'adolescente comptait faire honneur tant à sa mère, à Rosalynn qu'à son parrain en faisant preuve de respect mais tout en maintenant un certain aplomb. La jeune fille attendait de voir comment l'ami d'Arthur réagirait pour adapter son approche au besoin, mais elle devait s'admettre très curieuse d'en apprendre davantage sur l'homme que tenait à lui présenter à ce point son parrain.
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Alan Nilson
Alan Nilson

Feuille de personnage
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MessageSujet: Re: [1er septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson] [1er septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson] Icon_minitimeLun 5 Déc - 18:23
[1er Septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Elena Nilson].

Depuis qu’il avait élu domicile à Poudlard, quelques semaines auparavant, Alan Nilson s’adonnait à un rituel quotidien bien précis. Se levant aux aurores, le sorcier courait à bonnes foulées dans le parc du château puis parcourait le domaine tantôt jusqu’à l’orée de la forêt interdite, tantôt en direction de Pré-au-Lard avant de rebrousser chemin. Il ne prenait jamais tout à fait le même chemin, principalement pour ne pas être trop prévisible. Ce rituel remplissait trois objectifs : rafraîchir sa connaissance du terrain, améliorer sa forme physique et conjurer certaines séquelles de son incarcération. En effet, l’ancien Auror se réveillait souvent en sueur avec l’inextricable peur d’être encore enfermé à Nurmengard. En pouvant se déplacer librement tous les matins en dehors des murs, il regagnait lentement la certitude qu’il était bien redevenu un homme libre.

Et puis, Lug appréciait aussi ces exercices. Courir librement, même sans chasser, lui permettait de tester sa vitesse et son endurance, d’aiguiser ses sens et de s’approprier ce territoire qui était désormais sien à protéger. Vivre libre ou périr aurait pu être une devise qui les représentait… mais son alter-égo lupin était plus proche du « vivre libre ou faire périr ceux qui voudraient nous enfermer ».

Alan avait échangé avec d’autres professeurs, en particulier les directrices et directeurs de maisons qui figuraient parmi les enseignants les plus expérimentés de l’établissement, si on omettait un certain fantôme monotone et un certain vainqueur de mage noir qu’il trouvait presque aussi dérangeant que celui qu’il avait vaincu. Il lui arrivait fréquemment de rendre visite à Hagrid, le garde-chasse, pour le thé, trouvant sa compagnie agréable et rafraîchissante. Celui-ci avait d’ailleurs beaucoup à lui apprendre sur la faune et la flore locale, contrairement au professeur Kettleburn qui ne souhaitait pas discuter du sujet en dehors de ses heures de cours.

Aujourd’hui n’était toutefois pas une journée comme les autres. Elle marquait la fin de l’été et le début de la rentrée scolaire. A l’horizon, il commençait d’ailleurs à apercevoir la fumée blanche qui correspondait à l’arrivée du Poudlard Express à Pré-au-Lard. Des dizaines et des dizaines d’élèves âgés de onze à dix-huit ans allaient en descendre mais une jeune Serdaigle en particulier hantait tout particulièrement ses pensées. Sept années s’étaient écoulées depuis la dernière fois qu’il avait posé les yeux sur elle. Il avait pris une fille de six ans dans ses bras pour la dernière fois à l’époque et il allait retrouver une adolescente de treize ans aujourd’hui. Le reconnaîtrait-elle seulement après tout ce temps ?

Comme toujours, Arthur avait exercé l’art qu’il maîtrisait le mieux : celui du complot. Son ami d’enfance et frère d’armes s’était arrangé pour être posté à bord du Poudlard Express. Après tout, qu’y avait-il d’étonnant à ce qu’il profite un peu de son job pour passer du temps avec son fils et sa filleule ? Le petit Duncan avait dû bien grandir aussi depuis l’époque où il se faisait pincer les joues par Elena. Un vrai braillard ce gamin mais un bon fond et un caractère gentil. Il tenait juste plus de Winnie l’ourson que de l’ours brun.

Arthur avait raison d’être prudent. Avec les enlèvements d’enfants en série un peu partout sur le territoire britannique, mieux valait garder un œil sur le train qui emmenait littéralement la très grande majorité de leurs enfants magiques d’un bout à l’autre du pays.

Son flair et son ouïe étant particulièrement affûtés, l’ancien Auror sentit et entendit les calèches arriver avant de les apercevoir. Alan se rendit à l’emplacement un peu à l’écart du point d’arrivée des calèches, dans une cour assez proche des portes principales, comme il en avait convenu au préalable avec Morrison. L’une des calèches dévia du trajet habituel pour se rapprocher de sa position.

Tous deux descendirent de la calèche et son cœur rata un battement lorsqu’il l’aperçut. Vêtue d’un uniforme aux couleurs des bleu et bronze, elle avait les yeux azurés de sa mère et elle était aussi belle que sa Mary. Pour autant, ses longs cheveux bruns et les traits de son visage ne pouvaient en rien renier le sang des Nilson qui coulait dans ses veines. Comme elle avait grandi… à plus d’un égard. En effet, elle l’avait senti, non pas comme son père mais comme un autre être atteint de lycanthropie. Arthur lui avait dit qu’elle en avait hérité mais il était malgré tout peiné de la lui avoir transmise lors de sa conception.

Alan fut sorti de ses pensées lorsqu’Arthur le prévint qu’il avait intérêt à prendre soin d’elle, sa filleule. Cette phrase lui arracha un sourire presque imperceptible avant qu’il ne porte à nouveau son regard noisette sur la jeune fille. Il sourit un peu plus largement devant le sourire cordial de l’adolescente et inclina sa tête en retour.

Monsieur… Évidemment, Arthur s’était bien gardé de « gâcher la surprise ». Pour autant, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Comme il l’avait fait jadis pour Mary et lui, Morrison s’était évertué à lui offrir le cadre idéal pour discuter avec sa fille. Toussant dans son poing pour se redonner une certaine contenance, Alan prit la parole à son tour d’une voix agréable.

- Bonjour, c’est un plaisir partagé. Je suis en effet un ami de longue date d’Arthur, que j’ai rencontré dans le même train que vous avez pris pour venir, lorsque nous avions tous deux onze ans. Nous avons servi tous deux chez les Aurors, avant que je n’en sois… empêché. Je serai votre nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal à partir de cette année.

Les mots lui manquaient. Comment pouvait-il lui dire se tenir devant elle après sept années d’absence ? Sept années qui avaient été difficiles à vivre, d’après ce que lui avait raconté Arthur et pas seulement à cause de la lycanthropie.

- Vous ne vous en souvenez probablement pas mais ce n’est pas notre première rencontre. Je connais bien votre mère, Mary… vous lui ressemblez, vous avez ses yeux en particulier. Je…

Le sorcier prit une profonde inspiration, essayant de contenir le flot d’émotions qui menaçait de le submerger. Sa fille était là, devant lui, pas un fragment de son imagination ou de ses souvenirs. Elle était présente en chair et en os, vivante et elle n’avait aucune idée de qui il était. Esquissant un sourire doux et plus triste qu’il ne l’aurait voulu, Alan plongea une main dans sa poche et en sortit une montre à gousset portant des armoiries sans doute familières à la jeune fille et portant la mention « Nul ne m’arrêtera ».

- Je m’appelle Alan, Alan Nilson. Je suis ton père, Elena. Tu as tellement grandi… Pardon, pardon d’avoir été absent si longtemps, balbutia-t-il tant bien que mal, ses yeux noisette brillants de larmes retenues, sous l’émotion.
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Elena Nilson
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MessageSujet: Re: [1er septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson] [1er septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson] Icon_minitimeVen 16 Déc - 6:54
[1er Septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson].

Oncle Arthur lui parût d’être d’aussi bonne humeur que d’ordinaire que complice avec l’homme qui leur faisait face, si elle en croyait la répartie qu’il adressa à leur interlocuteur. La réplique ne manqua pas d’ailleurs d’attirer, visiblement, une ombre de sourire de l’homme. Elena supposa qu’il devait être au moins un bon ami de son parrain, outre d’être une vieille connaissance. Le sourire qu’il lui adressa en retour de ses salutations cordiales était engageant et encourageant, rassurant la jeune fille sur l’approche respectueuse qu’elle avait choisie tandis qu’il inclinait en retour la tête vers elle. Il lui était difficile de garder ses traits posés et sa concentration optimale quand l’esprit de la louve en elle, qui ne s’était éveillée qu’un an plus tôt semblait particulièrement intriguée envers l’autre lycanthrope pour une raison échappant à Elena. La jeune fille avait en effet encore bien de la peine à communiquer avec son alter-ego lupin, surtout pendant les nuits de pleine lune où elle n’avait aucun contrôle dès lors qu’elle était transformée. Il n’y avait eu personne pour le lui apprendre, aussi faisait-elle de son mieux de manière autodidacte et en veillant à se renseigner via la rare littérature qui existait sur le sujet, quand elle n’était pas trop partiale.

Un ami de Poudlard et un ami Auror… cela intriguait Elena. S’ils se connaissaient et se faisaient confiance depuis leur première année à l’école de sorcellerie, ils devaient être en effet de proches amis. Elena gageait qu’Arthur ne ferait pas confiance à n’importe qui, de ce qu’elle savait de lui. Le terme « empêché » l’interpella bien qu’elle ne commit pas l’impolitesse de l’interrompre, s’interrogeant en silence sur la signification qu’elle devait y apporter. Sa curiosité naturelle ne l’aidait d’ailleurs aucunement sur le sujet. Avait-il été blessé ? Ou quelque autre raison qu’elle ne saurait voir ? Peut-être avait-il, lui aussi, connu son père ? Après tout, de ce qu’elle savait, ce dernier était un Auror et avait été mordu par un loup-garou. C’était de lui qu’elle tenait sa lycanthropie apparemment. Cela ferait beaucoup de questions que la jeune Serdaigle voudrait lui poser par la suite. L’homme ne pressa cependant pas la question et corrobora les dires de son parrain en s’annonçant être le nouvel enseignant en Défense contre les Forces du Mal. Cela ne semblait pas très surprenant comme reconversion pour un ancien Auror en termes de choix de matière, outre que cet enseignement avait la fâcheuse coïncidence à avoir le plus fort taux de changement de professeurs à Poudlard.

Il connaissait sa mère et ce n’était pas leur première rencontre ? Elena haussa un sourcil intrigué. La jeune fille pensait pourtant bien connaître les personnes que fréquentaient sa mère médicomage, qui plus est très accaparée par sa fonction à l’équivalent français de l’hôpital Sainte-Mangouste, Avalon. C’est un point qu’elle pourrait éclaircir par la suite. Ces dernières années, sa mère et elle n’avaient pas fréquenté beaucoup d’amis et d’amies aussi proches que cela, expatriées qu’elles étaient en France. Si sa mère était cordiale et chaleureuse, elle ne se laissait pas aussi facilement amadouer, au désespoir de certains collègues français à l’hôpital qui avaient tenté, en vain, de la séduire et d’obtenir sa main. Sa mère leur avait comprendre, d’une manière à la fois ferme et feutrée, qu’elle n’était pas intéressée. En outre, celle-ci faisait de son mieux pour distinguer le personnel du professionnel, surtout chez elle. Elena ne se souvenait pas en effet de l’avoir rencontré, il fallait admettre que c’était surtout les mauvais souvenirs qui étaient prégnants dans son enfance avec la discorde familiale des Nilson. S’il était vraiment un ami proche de sa mère… pourquoi alors ne lui était-il pas venu en aide auparavant ? Ce n’était pas logique… à moins qu’il lui manque une information. En outre, une hypothèse commençait à poindre dans son esprit en reliant tous les éléments dont elle disposait, une possibilité si extraordinaire qu’elle avait envie de caresser sans vouloir pour autant y porter trop d’espoirs.

La jeune fille quitta ses réflexions lorsque l’homme esquissa un sourire à la fois empreint de douceur et de tristesse après une profonde inspiration. Avait-elle dit quelque chose qui l’aurait vexé, malgré elle ? Son intrigue s’était-elle trahie, en dépit de ses efforts pour maintenir une expression posée, amène ? Alors qu’elle cherchait ses mots pour essayer de rectifier son potentiel impair, le professeur révéla de l’une de ses poches une montre à gousset aussi ancienne qu’ouvragée, qu’il lui montra. Elena constata alors la présence d’armoiries gravées sur la montre, ainsi qu’une mention qu’elle ne connaissait que trop bien. L’item devait donc provenir du mobilier et des effets de la maison des Nilson, sans aucune hésitation. La dernière pièce du puzzle trouva sa place alors que l’adolescente gardait le silence, interloquée, et cherchait avec difficulté ses mots tant sa gorge lui paraissait être nouée. Si c’était vrai…

Je m’appelle Alan, Alan Nilson. Je suis ton père, Elena. Tu as tellement grandi… Pardon, pardon d’avoir été absent si longtemps.

Et c’était vrai. Elena redressa sa tête et posa ses yeux azurés dans le regard noisette de son interlocuteur. Ce dernier lui paraissait ému, ses yeux étincelaient de larmes qu’il tentait de contenir, émotion que son visage reflétait également. La jeune fille ne pût s’empêcher, l’ombre d’un instant, de ressentir l’ombre d’un doute. Ombre qui fût bien vite dispersée par la sincérité qui transparaissait dans l’attitude, l’expression et les propos de l’ancien Auror. Lui qui avait été si maître de ses expressions et de lui-même jusque lors… semblait ici baisser sa garde. Elena observa pendant quelques instants son parrain qui se tenait juste assez en retrait pour leur laisser de l’espace. Ce dernier ne contesta pas les propos de l’ancien Auror, mais n’apporta pas davantage d’explications, avec cette lueur fière de lui-même et attendrie dans son regard. Oh par Vivianne, il allait avoir beaucoup de réponses à lui donner !

Mais cela devrait attendre. Cela attendrait. Elle lui accorderait ce sursis pour l’heure. Pour l’heure…

Les yeux célestes de l’adolescente étaient rivés dans ceux de l’Auror tandis que l’esprit de la louve en elle semblait être très excitée alors qu’elle réalisait enfin. L’incompréhension et la frustration que l’adolescente ressentit en premier lieu à la pensée des années difficiles que cela avait été sans lui laissèrent la place à une émotion qu’elle avait du mal à caractériser. Elle avait été peinée bien sûr de son absence dans son enfance, de son absence dans ses débuts en tant que lycanthrope et lors de sa première transformation, elle avait été peinée aussi par les épreuves que sa mère avait traversé seule en son absence. Malgré toute cette peine… d’autres sentiments coexistaient avec plus de force dans son cœur. Du soulagement de voir qu’il rentrait enfin, que son retour allégerait le fardeau sur les épaules de sa mère et calmerait un peu les velléités de son oncle Robert et de son cousin James. De la joie inespérée de constater le retour qu’elle n’espérait plus de ce père dont on lui avait tant parlé, de pouvoir se faire son propre avis sur sa personne et de déceler le vrai du faux de ce qu’elle savait.  De l’inquiétude mêlée d’excitation à l’idée de voir comment ils pourraient réapprendre à se connaître. Il fallait maintenant qu’elle trouve les bons mots. Elle voulait être sincère, sans être brusque à son égard.

Je… je vous… enfin, je te remercie pour ta franchise. Arthur, Rosalynn, Susan et maman m’ont beaucoup parlé de toi mais… mais je ne pensais pas qu’on pourrait se parler comme ça, un jour. Avec le temps, je me résignais à ce que ça soit compliqué, mais je l’espérais quand même un peu. Bon là, je dois reconnaître que je ne me suis pas du tout préparée à ça, et je ne te remercie d’ailleurs pas pour cela, parrain. Je veux dire, j’aime les surprises et j’apprécie la surprise, mais j’aurais bien aimé être un peu plus préparée plutôt que de buter sur mes mots comme je le fais là… même si c’est gentil de nous accorder un petit moment de calme avant la rentrée.

Elena jeta un regard perçant à son parrain pour appuyer ses propos, avant de reporter son attention sur l’homme qui s’avérait être ce fameux père qui avait disparu très tôt dans sa vie, enfermé en prison pour des raisons fallacieuses aux dires de ses proches. Voulait-il reconstruire avec elles leur famille ? Est-ce que sa mère était au courant de son retour ? Si ce n’était pas le cas, cela promettait d’être amusant. La jeune fille s’efforça de garder son sérieux et de surpasser sa carapace de réserve habituelle. Ils cherchaient visiblement tous deux leurs mots pour réussir à briser net la glace laissée par le temps. Un sourire plus doux et plus chaleureux fleurit sur les lèvres de l’adolescente alors qu’elle reprenait.

Je sais qui tu es et ils m’ont montré des photos, et des souvenirs. Je ne me souviens pas beaucoup de cette période-là, en tout cas avant mes huit ans. Je suis désolée… disons que te voir en vrai, ce n’est pas tout à fait comme un souvenir ou une photographie. Avec le temps qui a passé, j’ai dû pas mal changer aussi.  commenta Elena avec amusement.

Il fallait trouver les bons mots maintenant. L’adolescente mit de côté la solitude de son absence et essaya de se mettre davantage dans ses bottes à lui, d’imaginer ce qu’il avait pu traverser. Il avait été détenu en prison longtemps, à sa connaissance, et il avait éprouvé une solitude pire que la sienne. Qu’aurait-elle aimé qu’on lui fasse après autant de temps ? Qu’est-ce que sa mère appréciait dans ces moments-là ? Elle avait beaucoup de questions, mais elle ne voulait pas l’exclure de sa vie pour autant. L’adolescente s’avança vers lui et prit son courage à deux mains. Se basant sur l’expérience de sa mère, elle l’approcha à pas lents et l’entoura avec délicatesse dans ses bras. Pour qu’il puisse comprendre.

J’ai beaucoup de questions pour toi et on a beaucoup de temps à rattraper, c’est sûr, mais… je suis contente de te voir et de pouvoir faire ta connaissance, papa.
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[1er septembre 1960] Á la recherche du temps perdu [PV Alan Nilson]
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